(JULIEN) + et sinon à part servir à rien, tu fais quoi dans la vie ?

Sortant précipitamment de mon appartement, j’accours vers l’ascenseur en ordonnant à celui qui est à l’intérieur de le retenir. « Retenez l’ascenseur ! » L’ascenseur allait se refermer et visiblement personne n’avait appuyé sur le bouton "porte ouverte". En me dépêchant, j’arrive à coincer la porte avec mon bras, je relève la tête et je vois la jolie Nora. Un sourire apparut sur mon visage lorsque les portes s’ouvrirent à nouveau. Obnubilée par son téléphone, elle ne remarque même pas ma présence jusqu’à ce que les portes se referment, et là, elle me regarde en échappant un petit « Oh non. » Mon sourire s’agrandit sur mes lèvres, en m’approchant d’elle. Entièrement seuls dans l’ascenseur, il n’y a qu’elle et moi. « Tiens Nola, comment vas-tu ? » « Comme une fille qui s'est faite trompée deux fois par son petit ami. Qu’est-ce que tu veux Julien ? » répondit-elle sèchement, sans même m’adresser un regard. « Je sais pas, m’amuser, avec toi de préférence. » Je me tourne vers elle, fait quelque pas, et elle recule. Étrangement, elle ne me regarde même pas dans les yeux, peut-être qu’elle sait très bien que si elle me regarde, elle va fondre comme la première fois qu’on s’est rencontré. « Aller.. On passait du bon temps toi et moi, non ? Dans ton lit ou dans le mien, quelle est la différence ? » Elle capitula pour finir par me regarder, droit dans les yeux, c’était malheureusement pas ce que j’attendais d’elle. « Maintenant que je sais pourquoi tu te barres le matin avant même que je me réveille. Je t’avouerai que j’ai plus trop envie de "m’amuser" avec toi. » J’esquissai un sourire amusé en m’approchant d’elle, tandis qu’elle reculait jusqu’à en être plaquée au mur. « T’es jalouse parce que tu devais me partager avec deux autres filles c’est ça ? Mais je vais te dire un secret. » Je posai mes deux mains sur sa taille, prêt à descendre plus bas s’il le fallait, puis je m’approchai de son oreille pour lui chuchoter quelque chose à l’oreille. « T’étais ma préférée. » Elle me repoussa plutôt violemment et me mis une gifle que je n’avais pas vu venir puis. A ce même moment, l’ascenseur s’ouvra, et elle sortit en furie en murmurant à elle-même « Petit con. » J’avais entendu, c’était vexant. Je suis sûr que ce comportement est dû à la frustration de ne pas m’avoir embrassé. Je sortis à mon tour de l’ascenseur et je la regardai partir, en descendant un petit peu plus bas…

Ayant deux heures devant moi avant mon prochain rendez-vous, encore une maison à faire visiter, je décidai d’aller prendre un café au coin de la rue. Deviner qui je croise avec son latté tout chaud en main ? Personne en particulier mis à part, Olivia. Si il y en avait bien une qui pouvait me donner une "seconde chance" c’était bien elle. Plutôt naïve, elle croit encore au prince charmant, et pense que je suis le sien. Je m’approche d’elle avec mon regard et mon sourire charmant, les mains dans les poches. « Bonjour rayon de soleil. » Étant donné qu’elle était blonde, ça me semblait approprié. Elle me regarda dans les yeux, comprenant que je m’adressais à elle, elle me contourna et passa son chemin. Quel était son problème ? Elle savait que si elle me parlait, elle retomberait automatiquement amoureuse de moi. Elle n’avait pas le fort caractère de Nora, c’était sûr. M’éviter semblait lui être la bonne solution. Je la regardai baissé la tête en m’ignorant magistralement. « Sérieusement Olivia ? Sérieusement ? C’est tout ce que t’as trouvé pour m’éviter ? » Elle continua de marcher, sans se retourner, ni répondre à mes provocations. Je soupirai, ça allait être beaucoup dur de la remettre dans mon lit, peut-être plus que les deux autres.

Après une journée de dur labeur à baratiner les clients pour qu’ils signent leur chèque, je pouvais enfin rentrer chez moi, boire une bière et aller dormir. En l’espace de vingt quatre heure je m’étais fais gifler par Nora et j’avais dû subir le silence d’Olivia. J’espérais que Madeline soit un peu plus coopérative. Ma veste à la main, je traversais le couloir pour rejoindre mon appartement. Décapsulant une bière, je soupirai en repensant à la manière dont je m’étais fait choper. Ce n’était pas la première fois que je sortais avec plusieurs filles à la fois, mais là première où j’ai merdé. En regardant par la fenêtre, j’aperçus Maddie sortir ses poubelles, elle avait l’air d’avoir un peu de mal. Sautant sur l’occasion, je dévalai les escaliers à toute vitesse pour lui prêter main forte. « Besoin d’aide ? » Elle se retourna et mon regard croisait le sien. « Laisse-moi tranquille Julien, je n’ai pas besoin d’aide et encore moins de la tienne. » J’avançais vers elle et ses poubelles, elle me lança un regard noir avant de se pencher sur ses gros sacs plastiques. J’en profitais pour regarder ses belles petites fesses. « T’es beaucoup trop fière pour me demander de l’aide, hein ? » lui demandais-je en faisant bouger mes sourcils et en souriant. « Nan, j’ai juste pas envie de voir ta gueule de goujat immature et stupide. » « D’accord, d’accord. Mais si t’as envie de n’importe quoi, je dis bien n’importe quoi, tu sais où me trouver. » Elle avait saisi la référence au sexe vu le regard qu’elle m’a jeté juste après. Je remontai les escaliers, rentrai chez moi, et je continuai de la regarder galérer avec ses poubelles en lâchant quelques rires moqueurs parfois.