lazare × juste un besoin de te voir

Un rayon de soleil traversa les volets à demi clos pour venir se poser sur mes yeux encore clos par la nuit de sommeil. J’entrouvris les yeux, me retournant, laissant ce rayon sur mon dos. Le lit était vide, comme depuis trois mois maintenant. Je soupirais. Sourire et être bien c’était le jeu que je jouais chaque jour. Seul ceux me connaissant savais ce que tout n’allait pas forcément bien. Après tout quel être humain peut aller bien, quand votre tout récent mari ne se souvient plus de vous alors que seulement trois mois ce sont écoulés depuis votre mariage, un accident de voiture en allant en lune de miel. Qui pourrait être réellement bien sans mentir. Une grossesse mêlée à tout ça. Des rejets et de l’éloignement. On recommence à peine à reprendre contact, dans le sens, à pouvoir déposer un baiser sur sa joue, à pouvoir le serrer une seconde contre moi, à sentir sa main quelques secondes sur mon ventre. D’ailleurs le petit bout se mit à bouger. Je n’avais pas cour aujourd’hui et j’avais somnolé au lit. Mais là bébé et l’estomac me rappelé à l’autre pour que je les nourris. Je me levais, m’asseyais au bord du lit, je posais la main sur mon ventre déjà bien rond et un sourire se posa sur mes lèvres. J’aurais aimée avoir ce bambin dans d’autre circonstance, mais il était là et je l’aimais déjà beaucoup. Je sentis un mouvement dans la chambre. La lumière s’alluma et je découvris Ismaël. « J’attendais que tu te réveilles pour venir prendre des habits ! Bien dormi ? ». Je laissais échapper un discret soupir. « Merci & oui j’ai bien dormi et toi ? ». Hochement de tête positif et il repartit.

Le reste de ma journée se déroula sans réel encombre. Ismaël partit et je ne le revis plus de la journée et quant à moi, je me suis amusée à faire le ménage et la maison presque à fond. Puis j’allais à mon rendez-vous chez la gynécologue toute seule. J’y étais presque tout le temps allée seule. D’une parce que je le voulais, parce que c’était une chose que j’aurais aimée partager qu’avec Ismaël. Et que ce dernier n’était pas vraiment apte à venir. En revenant du rendez-vous aux alentours de dix-huit heures, j’entrais dans l’immeuble. Mais au lieu de monter au quatrième pour rentrer chez moi. Je m’arrêtais au second étage. Déjà essoufflé. La grossesse ne me réussissais pas vraiment parfois, moi qui était si active, je l’étais beaucoup moins. Je sonnais à la porte de Lazare. Je m’adossais au petit mur d’en face, l’enveloppe de mon échographie de mon récent rendez-vous sous le bras. Lazare, je l’appréciais, beaucoup. A vrai dire il y a un temps, alors que j’étais séparé d’Ismaël, j’avais passé une nuit avec lui. Mais il restait un ami en qui j’avais une énorme confiance, une personne en qui je comptais et qui avait une place assez importante. Il était un ancien collègue de travail d’Ismaël, d’ailleurs comme ça qu’on s’est connu. Dans mes pensées. Je réalisais que la porte était ouverte sur Lazare qui me regardait bizarrement. Un sourire se dessina sur mes lèvres, alors que je m’approchais de lui.

« Hey Laz’ ! Tu vas bien ? Je te dérange pas ? »