Freine, tire un peu plus fort sur les rennes ~ Léonie

« Tu es vraiment la plus belle de toute ma princesse. » C'est ce que le père de la petite blonde avait articulé tandis que sa petite dernière était tranquillement installée sur ses genoux. Bien entendu, il aimait ses deux enfants autant l'une que l'autre mais la beauté de la petite Léonie était tellement flagrante. Elle était tellement gracieuse, innocente et spontanée, c'est en cela que se résumait tout son charme. Pour son père, c'était celle qui avait eu le plus de chance puisqu'elle était le parfait portrait de sa mère. L'homme déjà âgé d'une cinquantaine d'année passa sa main dans les cheveux de sa fille. « Je t'aime papa. » prononça-t-elle alors en danois, sa langue maternelle. Le fillette de cinq ans se blottit alors contre son père. Et c'est à ce moment là que le plus gros drame de sa vie arriva, l'homme sentit une douleur épouvantable dans sa poitrine et demanda à sa fillette de descendre. Tout se passa plutôt rapidement, sans quand la gamine ne puisse rien comprendre. L'homme d'affaire s'effondra sur le sol. «Papa, papa ... Qu'est-ce que tu fais ? » Bien que très jeune, Léonie remarqua que la situation n'était pas normale. Agenouillée au côté de son père, elle secoua légèrement celui-ci en espérant qu'il se réveille comme c'était le cas à chaque fois qu'il s'assoupissait dans le canapé mais ce ne fût pas le cas. Il ne se releva pas, il ne bougea pas et cessa même de respirer. Une larme coula le long de la joue de la petite danoise tandis qu'elle se releva pour partir en direction de la cuisine où elle trouva sa mère. « Maman ... je... papa, il s'est endormi dans son bureau et il se réveille pas maman. » La mère lâcha alors tout ce qu'elle tenait entre les mains « Où s'est-il endormi ma chérie ? »« Dans son bureau, il est tombé de sa chaise parce qu'il s'est endormi maman.» Tout de suite, la maman de la blondinette compris le malheur qui venait de s'abattre sur sa petite famille. L'homme venait de décéder, le père de ses enfants venaient de la quitter et elle ne pouvaient rien y faire. Les secouristes ne purent rien faire non plus, les tentatives de réanimations furent vaines également. La famille ne fût plus jamais la même et c'est suite à cette évènement qu'ils quittèrent le Danemark pour rejoindre la France où toutes, espéraient pouvoir démarrer une nouvelle vie. Espérant que ce déménagement leur permettrait d'oublier le chagrin qui les rongeait depuis ce fameux jour.

CHAPITRE DEUX : Léonie actuellement

Léonie avait tout gardé de sa beauté. Grande, blonde et mince, celle-ci a bien conscience du fait qu'elle plaie à la gente masculine. Elle sait que les regards se retournent souvent sur son passage et que bon nombre tueraient pour la mettre dans leurs lits. Quelqu'un frappe alors à la porte, elle saute sur ses deux pieds et se dirige d'un pas rapide en direction de la porte qu'elle ouvre affichant un air jovial. Voyant qui était la personne se situant derrière la porte, cet air jovial disparu bien vite pour laisser place à une mine boudeuse. « Dégage de là Emile. » Et elle lui claque la porte au nez. Bien entendu elle se rappelle de leur dernier rencard où elle a faiblit devant lui. Il avait gagné, elle avait perdu et elle a la rancune tenace la gamine. Au cinéma, celui-ci avait refusé de payer sa place et pourtant, elle avait cédé. Elle avait couché avec lui. Cette fois, ça ne serait pas aussi facile pour lui, si il la voulait, il allait devoir se montrer plus persuasif encore. Cette fois, la sonnette de l'appartement retentit une nouvelle fois. Se trouvant encore devant la porte, elle n'eu qu'à l'ouvrir pour apercevoir que c'était toujours la même personne qui se trouvait derrière. Il était tenace ce garçon. Elle pensait pourtant avoir été clair avec lui. Il devait avoir compris qu'elle ne lui céderait pas aujourd'hui. Elle fit alors un pas à l'extérieur pour coller son corps contre celui-ci du jeune homme. Elle attrapa la nuque de celui-ci, plaqua ses lèvres contre les siennes, laissa sa main glisser le long de son torse pour finalement venir jouer avec le bord de son jean. Finalement, elle décolla ses lèvres de quelques millimètres avant de murmurer « Tu me baiseras pas cette fois. » Elle ne pouvait être plus clair avec lui. Elle le poussa alors légèrement, recula d'un pas et ferma une nouvelle fois la porte. Bien décidé à ne plus lui ouvrir aujourd'hui. Il n'aurait rien de plus que ce qu'il avait déjà eu. Et ce n'était pas parce qu'elle en avait pas envie, si elle n'avait écouté que son instinct primaire, il aurait eu, une fois de plus, ce qu'il était venu chercher aujourd'hui. Mais cette fois-ci, la danoise avait décidé que c'était à sa fierté de parler. Après tout, chaque femme devrait pouvoir par moment se montrer fière, même devant l'homme que l'on désire le plus au monde.

Léonie K. Nielsen a écrit:

et c'est qu'il est possessif Emile

et c'est un euphémisme.

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